Découvertes anthropologiques

Première surprise en arrivant ici: les filles ont un look très particulier en soirée. J’étais prévenue pourtant, mais bon, des robes aussi courtes, jamais vu ! Il suffit de rentrer dans le premier bar venu et hop, des jambes, de partout, de toutes les tailles… Et sans le moindre collant. Sans manteau aussi, les filles. Moi avec le double pull et le manteau, j’ai encore froid (et bien sûr il pleut) !
Passé cette observation, j’arrive à la deuxième constatation: les Ecossais sont vraiment des gens sympas.
En sortant de l’aéroport avec mes 30 kilos de bagage sur le dos, j’arrive à trouver une navette pour rejoindre la ville (ok, c’est pas un gros exploit vu la taille de l’aéroport et les indications de partout), j’y monte vaillamment, je m’installe à côté d’une vieille dame… A ce moment-là, le but du jeu c’est d’avoir l’air le plus détendue possible et de ne pas passer pour un touriste. Je fais genre « je connais trop le trajet je regarde même pas le nom des stations »… Tactique extrêmement efficace puisqu’au bout de cinq minutes la dame se retourne vers moi avec un sourire indulgent:
– C’est votre première visite à Edinburgh?
J’aimerai dire que je lui ai rendu son sourire sans perdre ma contenance, mais non, je bredouille un yes abasourdi et un peu honteux (alors comme ça, j’ai une tête de touriste ?), et ma voisine me commente le paysage avant de me donner un coup de main pour me retrouver sur la carte de la ville. Deuxième coup de chance en descendant du bus : une fille du service d’accueil accepte de m’amener jusqu’à l’endroit où je suis sensée récupérer mes clefs, puis elle m’aide à trouver une voiture pour aller à mon nouveau chez-moi (Pékin Express version haggis). A peine le temps d’arriver que mes colocs viennent me chercher pour faire le tour des pubs. Il y a une Anglaise et trois Ecossaises, histoire de varier les accents, et on croise en chemin trois américains.
Bon, je ne me moquerais pas du grand débat qui a agité la soirée, à savoir qui des Ecossais, Anglais ou Américains a la bonne prononciation, et si il faut mettre ou non un « u » à favorite ou à color. Au fond, c’est pareil que quand je m’engueule avec un Lyonnais sur la façon de prononcer Drôme. Ils tentent de me faire basculer dans l’un des camps en présence, puis comme ça marche pas et que je suis un peu larguée, je gagne un nouveau surnom : Switzerland, parce que je suis neutral moi aussi. La classe. Sinon, dans les gens sympas, on peut aussi classer tous les videurs à la porte des pubs qui ont rigolé en voyant la photo de ma carte d’ID, les gens de l’université qui nous ont fait une jolie cérémonie d’accueil à Mac Ewan Hall, et puis le joueur de bagpipe à l’entrée.



(Non, ce n’est pas une église, c’est Mac Ewan Hall : l’endroit où ont lieu toutes les cérémonies officielles de l’université et la remise des diplômes)

1 Comment

  1. Marieichho qui a pas chaud septembre 17, 2008

    J'ai toujours voulu constater de mes propres yeux la véracité de ces légendes urbaines qui affirment que les irlandaises et les écossaises se balladent en mini-jupe et sans petite culotte en boite …. En même temps, je viens de recevoir une carte postale de ma corres écossaise qui m'annonce (elle a 18 ans) qu'elle vit avec son copain et qu'elle est "enciente ;)" (c'est texto comme elle me l'a écris). Alors je ne m'étonne de plus rien lol.
    Et arrête de frimer avec tes 30kg !
    Enfin bon, j'arrête de râler (c'est juste que là je viens d'allumer mon chauffage et ça craint vraiment à la mi-septembre). Je te souhaite une bonne semaine d'intégration, de bon pub crawls & co. Bisous !

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