Abus flagrant de travail

J’ai toujours eu le plus grand mal à faire les choses au moment où elles devaient être faites. Un exemple ? Aujourd’hui et pour trois semaines, je m’isole pour une retraite propice au recueillement et à l’écriture. Dit comme ça, on m’imagine dans un couvent, studieusement penchée sur mon cahier, avec un bureau pour seul ornement de ma cellule et éclairée à la bougie.
En réalité, je suis plutôt affalée sur un canap bien moelleux avec mon PC sur les genoux, et ce à deux pas de la place de la Comédie à Montpellier. Vous saisissez la 1ere erreur ? Choisir Montpellier comme lieu de retraite spirituelle. La 2eme ? Se caler, en plus de ça, à la Comédie, le lieu le plus bruyant de toute la Terre entière.

Bref, alors que j’ai passé mon temps à pester, soit contre les cours, soit contre le stage qui m’empêchait d’écrire tranquillement, me voilà enfin maîtresse de mon temps libre. Le programme est fixé plusieurs semaines à l’avance : lever à 9h, écriture toute la journée avec quand même, allez on est fou, une pause de 1h possible.
La journée d’aujourd’hui prouve bien que je suis d’une discipline et d’une motivation sans faille : lever à 11h, Facebook jusqu’à midi, 15min d’écriture, oh tiens ! et si j’allais acheter du vernis à ongles !, 2h de shopping pour enfin trouver le bon flacon, 10min pour le mettre, puis entre temps je suis tombée sur ce gros titre incroyablement aguicheur devant le bureau de tabac:


« EXCLUSIF : PASCAL DE L’AMOUR EST DANS LE PRE SEUL ET SANS LUCIE »

Mon dieu, il me le faut. Voilà comment on passe de la grande littérature à Closer.

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