From 2018 to 2019

Chers lecteurs, 

Je profite de ce billet pour vous souhaiter une excellente année 2019, pleine de joie et de bons livres (s’il s’agit des miens, c’est encore mieux, évidemment) !

C’est l’heure du bilan, et force est de constater que 2018 a été une drôle d’année pour moi. Pas un grand cru d’écriture, mais franchement, est-ce que c’est grave ? Il y a des fois où la vie semble trop intéressante, ou trop entraînante, pour qu’on ne s’y consacre pas à plein temps, alors je ne vais certainement pas m’en plaindre. Et puis, si le terme écriture se rapporte à l’action physique, au geste, je crois qu’il ne faut pas s’y arrêter : écrire, ce n’est pas juste se planter devant son ordinateur pour aligner des pages ; c’est aussi respirer, engranger des idées, les laisser se mélanger, se transformer, grandir. Et clairement, 2018 était plutôt dans cette veine.

Le bilan écriture…

J’avais dû voir venir le trou d’air, car la liste des objectifs que je m’étais fixée en début d’année n’était pas énorme : 

1. Écrire le premier tome des Mystères d’Aurora : OK.

Cela m’aura pris presque six mois, ce qui est beaucoup pour un texte de 150 000 pages, mais il me manquait un truc. Une atmosphère, en fait : je m’en suis rendue compte en retournant à Edimbourg, une ville qui m’est très chère et où j’ai vécu un an pendant mes études. J’avais oublié à quel point Edimbourg est chargée d’âme et de magie. Il m’a suffi de marcher dans ses vieilles rues pavées, entre le soleil et les averses de neige, pour m’en rappeler et comprendre qu’Aurora, la ville de mon roman, en était un avatar. Franchement, je ne sais pas ce qui adviendra de ce roman – j’ai traîné à le proposer à des éditeurs, et il est à présent en lecture ici et là.

... sous la neige

 

2. Terminer un gros roman post-apo qui traînait dans mes tiroirs depuis des années : Pas OK.

Trop ambitieux, celui-là. Je me replonge doucement dans ce roman (qui s’appelle pour l’instant « Pas du tout »), mais c’est une tâche de longue haleine. Retrouver les personnages et puis s’apercevoir qu’ils ne vont pas, qu’on ne les a pas encore tout à fait compris. Y réfléchir, les laisser prendre un peu d’ampleur en arrière-plan (allez savoir pourquoi, j’ai en tête l’image des feuilles de thé séchées qui se déploient tout doucement dans l’eau chaude – voilà, mes personnages sont en cours de déploiement). Je m’aperçois que j’ai envie d’être plus ambitieuse pour ce roman, et l’ambition, ça prend du temps.

Et puis, pour complexifier le tout, il y a cette petite musique pas très agréable qui résonne dans mon esprit : je vais encore arriver trop tard. Ben oui, je suis lente, alors mes idées mettent toujours des plombes à devenir des livres ! J’avais déjà eu cette impression avec « Ceux des limbes » (un roman de zombies qui arrive deux ans après la vague zombies ?) Cette fois, c’est une histoire de fin du monde… Vous voyez ce que je veux dire ?

Mais je n’abandonne pas pour autant, ce sera même le seul et unique objectif que je me fixe pour 2019.

3. Les à-côtés

Comme je l’avais prévu en 2017, d’autres chemins se sont ouverts à côté de ces deux projets. J’ai ainsi eu l’opportunité de reprendre un texte que j’avais écrit et publié en 2010, pour en faire un roman tout neuf. Ce roman, c’est « 21 printemps comme un million d’années« . Il sera dans quelques jours en librairie et vous ne pouvez pas savoir comme j’en suis heureuse.

Quand je publie un roman, il passe automatiquement en statut « terminé » pour moi : je l’oublie, je passe à autre chose, et je n’y repense quasiment jamais. Mais lui, c’était différent. Il est resté coincé dans un coin de mon esprit pendant des années, incomplet et pourtant terriblement prometteur.  Pouvoir le réécrire a été une belle expérience, comme un moyen de renouer avec la Camille de 2010 et de la relier à celle de 2018 (et il y avait de la marge, entre l’étudiante de 22 ans et la trentenaire !) 

… Et le reste 

À un niveau plus personnel, 2018 aura été une année de défi et de voyages. En vrac : je suis devenue végétarienne, je me suis davantage consacrée à mon compte Instagram et à la photo, j’ai accepté de prendre un nouveau poste, loin de ma zone de confort.

J’ai beaucoup bougé : Edimbourg bien sûr, les cotes grecques en voilier, Rome sous la lumière d’août, Barcelone pour écrire au calme, Lausanne et Genève pour le prix RTS Ados, et enfin, un road trip de trois semaines entre les côtes californiennes et les grands parcs de l’Arizona et de l’Utah.

Rendez-vous dans quelques jours pour mes objectifs 2019 !

 

 

2 Comments

  1. Elodie R. janvier 9, 2019

    Je fais comme toi, je commence par te souhaiter une bonne année 🙂
    2018 aura été plutot productif pour toi, pas seulement en écriture et c’est génial. Tu penses être toujours en retard, mais si Ceux des limbes était sorti pendant la vague zombis, on ne l’aurait pas vu alors que là, tu arrives certes après mais tu arrives par un sentier différent et qui va tellement plus loin que tout ce qu’on a pu lire ou voir, que ça en devient génial, tu passes après « tout ce qu’on a vu » et tu nous a proposé autre chose, mieux (de mon avis, ça n’engage évidement que moi, mais j’adore ceux des limbes haha) du coup prendre ton temps, être longue, c’est bénéfique, et j’ai hâte de lire dans longtemps ta version de l’apocalypse. De toute façon les effets vagues, c’est un truc qui me gonfle au plus au point, je n’ai pas besoin d’une mode pour lire un genre, qui a envie de faire une année vampires, une année romance? c’est pas toujours bien pensé tout ça. Mais je m’égare. En attenant hâte de lire le nouveau, qui est donc une réécriture, je me demande lequel (sous une pluie d’étoiles?) Je te souhaite le meilleurs pour l’année à venir, en espérant te recroiser sur un salon (les imaginales?? 🙂 )

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    • Camille Brissot janvier 30, 2019

      Salut Elodie, je te souhaite aussi une excellente année 2019 ! Merci beaucoup pour ton message, ça me fait à la fois plaisir et réfléchir, et je crois que tu as raison, il ne faut pas se focaliser sur les vagues et les modes. Très heureuse aussi de ce que tu me dis là sur Ceux des limbes 🙂 Tout juste pour le nouveau, c’est bien Sous une pluie… Pas d’Imaginales cette année malheureusement, peut-être l’an prochain ? J’espère te croiser d’ici là !

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