Lectures de la semaine #7 : Coups de coeur 2012

Pas mal de lecture ces derniers temps : il faut dire que j’ai eu de la chance, il n’y avait presque pas de mauvais livres dans ma pile ! Que du bon, donc, voire même du coup de coeur. 

  • Swing à Berlin, de Christophe Lambert

Berlin, 1942. La guerre s’enlise, et les Allemands commencent à sentir que l’issue ne sera pas victorieuse. Comment remonter le moral de la population ? Et si le jazz, cette musique de dégénérés, interdite par le régime, pouvait y contribuer ? C’est avec cette idée que Goebbels décide de créer un groupe de jazz aryen, constitué de jeunes Allemands modèles. 

Et c’est Dussander, un vieux pianiste à la retraite depuis l’arrestation des membres de son groupe, qui est chargé de fonder le groupe. Opposé au régime nazi, persuadé que musique et politique n’ont rien à faire ensemble, il n’aura pourtant d’autre choix que d’accepter et de partir à la recherche de ses futurs élèves…
Commence alors une tournée des conservatoires allemands où le vieux Dussander est supposé dénicher les garçons qui composeront le groupe idéal, accompagné d’un fonctionnaire nazi particulièrement zélé. Mais rares sont ceux qui ont le swing, et c’est finalement hors des conservatoires, dans les rues ou les couloirs des bâtiments, que Dussander finira par trouver ses musiciens : quatre garçons que tout oppose, et qui devront pourtant apprendre à jouer et à vivre ensemble, sous la menace de l’oeil nazi. 
Un très beau roman, qui se lit d’une traite et fait réfléchir sur le sens du mot résistance.

  • Le gang du serpent et Les mauvais joueurs (Vagabonde, tomes 2 et 3) d’Hervé Jubert
Je vous avais parlé du premier tome « Les voleurs de tête » ici. Une entrée en matière qui présageait déjà du meilleur pour la suite… 
Nous retrouvons Billie et son frère Séraphin, toujours seuls et plongés dans une angoissante attente depuis qu’ils ont remis les têtes au mystérieux Dracula. Mais les ravisseurs de leur père n’en ont pas fini avec la jeune voleuse : si elle veut revoir son père, Billie doit cette fois dérober un mystérieux pli à l’Académie des Sciences de Paris… Sauf que quelqu’un d’autre est aussi sur le coup, et que notre héroïne se fait doubler par un vieil homme aussi vif qu’un ninja, qui disparait sous son nez ! Désespérée, Billie n’a plus le choix et doit se lancer dans un périple qui la conduira aux quatre coins de l’Europe, de l’Andalousie aux célèbres Météores grecques, en passant par l’Italie…
Alors, est-ce que c’est aussi bien que ce que l’on espérait ? Non ! C’est encore mieux ! J’ai avalé les deux derniers tomes en une soirée, incapable de lâcher le livre, d’abandonner ces personnages qui m’ont fait rire un peu plus à chaque page. Ce n’est pas cette fois encore qu’Hervé Jubert nous décevra, donc.
  • Les cendres de l’oubli (Phaenix tome 1), de Carina Rozenfeld

« Depuis l’origine du monde, le Phænix, être
fabuleux constitué de deux âmes soeurs, meurt et renaît perpétuellement de ses
cendres. À chacune de ses résurrections, ses deux moitiés doivent se retrouver
et s’aimer pour reformer l’oiseau légendaire. Car lui seul a le pouvoir
d’éloigner les menaces qui pèsent sur l’humanité. Mais les deux amants ont
été séparés et l’oubli de leurs vies antérieures les empêche d’être
réunis… »
Anaïa vient de déménager en Provence, avec ses parents, et
s’apprête à entrer à l’université. Mais un étrange rêve revient, de nuits en
nuits, et des grains de beauté apparaissent au creux de sa paume, dessinant peu
à peu un mystérieux symbole… Sans compter Eidan et Enry, ces deux garçons qui
se comportent comme s’ils la connaissaient depuis toujours, alors qu’elle vient
seulement de les rencontrer. Qui sont-ils ? Que semblent-ils vouloir lui faire
comprendre ?
Le dernier roman de Carina Rozenfeld se lit d’une traite. Une
ambiance à la fois solaire et brumeuse, des personnages torturés et
touchants… On a envie d’aller plus loin, on a envie de voir apparaître enfin
le mythique Phaenix. Mais pour cela, il faudra attendre la sortie du deuxième
tome, en mars prochain !

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