La nouvelle de l’été

Un dernier article qui date du 22 juin ? On pourrait croire qu’il y a du laisser-aller. Mais non. Pas du tout ! Car il a bien fallu, à un moment, que je me décide à voir les choses en face : un mémoire, ça ne s’écrit pas en une heure et six minutes cinquante. Et il se trouve que la date fatidique de la soutenance du 5 septembre (croisez les doigts pour moi, plus on s’y prend en avance, mieux c’est) approche à grands pas.
Donc j’ai écrit ce mémoire.
Inutile de préciser combien je me suis sentie légère ensuite !
Et puis je me suis souvenue d’un autre détail : la petite note toute discrète d’anglais, de 25 pages et à soutenir, à rendre aussi très vite… Inutile de préciser combien je me sens lourde maintenant.
Bon, soyons honnête, je n’ai pas fait que travailler pendant ce mois d’absence : je suis aussi allée à Solidays, par exemple. Plein de jolies (re)découvertes : Cascadeur, the Bewitched Hands, Fool’s Garden, Asaf Avidan, Syd Matters, Morcheeba, IAM, Gaëtan Roussel, les Têtes Raides, Moby, Skip the Use… Des gros bofs aussi : Aaron, John Butler Trio et Bernard Lavilliers (qui est bien plus cool ici) pour ne pas les citer.

Une tenue légère, colorée, bref, parfaite pour l’été

Concernant les nouvelles écrituristiques du jour, ça se confirme pour le Prix Je lis, J’élis d’Angers, où je serai probablement en mars prochain. La liste des romans en sélection est également tombée !
Sinon, je suis aussi devenue membre de la Charte des Auteurs et Illustrateurs Jeunesse (par ici le profil!). Et, la bonne, l’excellente, l’incroyable nouvelle du jour : je suis lauréate d’une bourse d’écriture du Centre National du Livre… Au bord de l’implosion hystérique, me voilà donc avec une perspective d’avenir toute neuve et bien plus intéressante que la précédente : je ne passerai pas directement de la case étudiante à la case Pôle Emploi, mais ferai une escale de quelques mois consacrés à l’écriture. Bon, allez, à bientôt ? Promis, ce sera avant le 22 août.

Au salon du livre

Maintenant que je suis parisienne, je peux faire des trucs trop dingues comme aller au Salon du Livre.
Sauf que le salon, c’est moins incroyable que ce que j’avais imaginé : en fait, c’est comme un salon du livre jeunesse, mais avec moins d’enfants qui crient de partout, sans ballons de baudruche multicolores, avec beaucoup plus d’adultes et beaucoup moins de comportements rationnels (pourquoi ces émeutes devant des sièges encore vides? ah oui, une dédicace dans 4h).
Découverte du jour : l’Armée de Terre a un stand.
Les titres sont attractifs : « Principes de la guerre des montagnes », l’original « De la guerre à la paix », et mon préféré « Oncle Henri, raconte nous la Libération! »
Père Castor, raconte nous une histoire! 
Dans mes multiples sacs à la sortie : Chroniques d’un rêve enclavé d’Ayerdhal, Entremondes de mon chouchou j’ai nommé Neil Gaiman, Au bonheur des monstres tome 1 et 2 de Alan Snow, Des pas dans la neige d’Erik L’Homme. Petite chronique à venir dès que je les ai terminé.
Et pour finir, un petit regard sur les mots clés tapés cette semaine pour arriver sur ce blog, histoire de conclure la belle expérience sociologique débutée précédemment :  
– « qui a vu Justin Bieber à fanclub » (pas moi en tout cas)
– « Justin Bieber qui regarde à gauche et qui a peur » (ah)
– « écriture de Justin Bieber » 
A ranger dans le classeur des requêtes étranges (qui contient déjà, pêle-mêle: « gobelins marrant », « blog Camille Lacourd », « confiture » ou « chocolat, rides, bottero »). 

La terrifiante stature de l’écrivain

Aujourd’hui donc, je signais à la librairie Decitre de la Part-Dieu, à Lyon : deux cents personnes au bas mot, complètement déchaînées derrière des barrières façon Disneyland, qui se sont jetées en hurlant sur les piles de livres comme à H&M le jour des soldes…
Non. Je déconne.
Car il se trouve que l’auteur est, visiblement, une figure terrifiante. OK, je mesure 1m59 et demi (ne pas supprimer le demi s’il vous plait), et j’ai l’air de sortir du lycée, mais je suis quand même une figure terrifiante.

– Noon !!! Ne me regardez surtout pas ! J’ai l’impression que vous allez me forcer à acheter un de vos trucs !
Un monsieur dont j’ai malencontreusement croisé le regard cet après-midi. Les trucs, c’est mes bouquins, of course.

La signature, c’est un moment étrange, où se développe une double gêne : gêne du passant, donc, qui n’ose pas s’approcher de la table et des livres de peur de se sentir forcé d’acheter ; et gêne de l’auteur, qui est parfaitement conscient de la précédente et ne sait pas quel comportement adopter pour l’éviter. Doit-on fixer les gens quand ils s’approchent, les ignorer ? Engager tout de suite la conversation, les laisser découvrir les livres en leur foutant la paix ? Est-ce qu’à la dixième demande, on arrête de dire que non, on est pas libraire, et que les bouquins de conjugaison, c’est à droite ? Oui, c’est un sacré casse-tête.
Mon ego a en plus souffert de se retrouver à côté d’une voisine beaucoup plus attractive, qui attirait gloussements et regards emplis d’émotion : une étagère pleine de livres sur Justin Bieber. Est-ce que si je mets Justin Bieber dans les tags de cet article, la fréquentation du blog explose ? Voilà qui mérite un test.

Et pendant ce temps-là, je réfléchis à un moyen de ne plus faire peur aux passants : peut-être que si je me déguise en carotte…? Un jour, mon tour viendra.
-On fait quoi ce soir, Cortex ?
-La même chose que chaque soir, Minus; tenter de conquérir le monde…